vendredi 29 août 2014

Fin des vacances

 La librairie est ré-ouverte!
Les rencontres à la librairie reprendront au mois d'octobre.
En attendant, 
Nous vous recommandons deux évènements:

La pièce Fructus Ventris,  compagnie bleue comme une orange au TGP à  Saint-Denis 11, 12, 13 septembre
dans le cadre d'une semaine en compagnie. 
Pour en voir la bande annonce:
http://www.youtube.com/watch?v=c2ThP64k-D0 



Le festival littéraire En première ligne à l'espace Robespierre d'Ivry sur Seine les 19, 20, 21 septembre. 
http://www.enpremiereligne.sitew.fr/#Le_festival.E
  





Fructus Ventris
de Laure-Marie Legay
COMPAGNIE BLEUE COMME UNE ORANGE
durée : 1H10
texte et mise en scène : Laure-Marie Legay
 lumière : Jean Grison
 scénographie : Perrine Leclere-Bailly
avec
 Isabelle Gouzou, Damien Houssier et Emma Raguin
Production : Compagnie bleue comme une orange
avec le soutien du théâtre Gérard philipe, Centre dramatique national de Saint-denis
Jeudi 11sept: 18H Vendredi 12 sept: 19H30 samedi 13 sept: 19H
 bleuecommeuneorange@hotmail.fr
"Ah le nécessaire bonheur d'être enceinte ! L’indispensable joie de la parentalité ! L’inéluctable épanouissement par l'enfantement ! 
Dans Fructus Ventris, Laure-Marie Legay prend à rebrousse-poil le devoir d'être heureux lorsqu'on devient père ou mère en s'appuyant sur le conte cruel du Petit Poucet.

Fructus Ventris est une pièce pour les grands construite à partir d'un conte pour enfants ? 
En relisant Le Petit Poucet, les premières lignes m'ont arrêtée. on y apprend que le bûcheron et la bûcheronne ont eu sept enfants en trois ans – la bûcheronne ne fait que des jumeaux, sauf le dernier – mais aussi, qu'après avoir tenté de perdre leurs enfants dans la forêt, ces parents indignes récupèrent de l’argent qu’ils utilisent aussitôt pour acheter de la viande et faire un grand festin ! À partir de là, j'ai choisi d'écrire une sorte d'excroissance de ce conte, centrée autour de la figure des parents du poucet. excroissance qui ne me sert finalement que de prétexte.

Un prétexte pour parler de quoi ?
Pour parler de la maternité et de la parentalité. de ces parents qui rêvent parfois de perdre leurs enfants dans la forêt, de cette injonction contemporaine qui oblige à être heureux quand on devient parent, et surtout quand on devient mère. Fructus Ventris est une pièce assez violente dans ses interrogations sur le désir de maternité.

Ces questions vous paraissent-elles particulièrement actuelles ?

Elles sont éternelles mais aussi très actuelles. la pression se renforce aujourd’hui autour des parents soumis à une infl ation de mises en garde et d’injonctions toujours plus contraignantes, et cela dès les premiers jours de la grossesse, signe que la place de l’enfant change dans notre société. parallèlement, les actualités charrient leurs lots de faits divers, dans lesquels les parents dépassent en cruauté ceux des contes. mais ces parents infanticides sont aussitôt renvoyés à un statut de monstre. il s’agit de voir, et c’est une des fonctions du théâtre, si cet inhumain n’est pas en fait humain, trop humain, et quelles souffrances la maternité peut parfois déclencher.

Quelle histoire avez-vous imaginé pour cela ?
Fructus Ventris se présente comme une enquête. l’histoire se tricote entre le conte et la réalité. une Femme interroge un couple – le père et la mère –, dans leur maison, un pavillon tout ce qu’il y a de plus ordinaire, dans une banlieue ordinaire. Cette Femme représente l’institution, elle fonctionne comme le « révélateur » de cette histoire. Grâce à elle, nous sortons du conte, de l’imaginaire de la mère, et nous entrons dans la réalité de ce couple pour cheminer jusqu’à la révélation finale."



En Première Ligne
Festival littéraire
20-21 septembre 2014

Ivry-sur-Seine

 Une ambition : explorer les rapports entre littérature et monde social.
Un fil rouge par année : en 2014, l'égalité.

En Première Ligne poursuit son exploration des liens qui se tissent entre la littérature et le monde social.
Chaque année, le festival choisit un fil qui lie les débats et préside au choix des invités. 2011 : la représentation
du travail en littérature, 2012 : la fraternité, 2013 : Féminin / Pluriel(le). En 2014, le festival aura pour fil rouge l’égalité.

En Première Ligne est un festival littéraire qui rassemble des auteurs autour de débats et de rencontres avec les lecteurs et le public. Mais il se donne surtout pour objectif, à travers de nombreuses initiatives, de rapprocher du livre et de la lecture les populations qui en sont le plus éloignées. Un lieu de réflexion mais aussi un lieu de fête et de partage.

Le festival En première ligne est organisé grâce aux efforts de plus de 75 bénévoles, à l’initiative de l’association En bout de ligne.

Il était une fois... l’une des deux coopératives ouvrières de librairie en activité dans l’Hexagone. Depuis plus de 15 ans, Envie de lire, c’est son nom, s’échine à faire vivre un lieu en pied d’immeuble HLM dans une ville dont l’histoire se confond avec celle du mouvement ouvrier. Ivry, aux portes de Paris. Une librairie comme nous l’avions rêvée, qui ne soit pas une librairie militante de plus, mais une librairie de quartier, de ville, où l’on puisse accueillir un "séminaire" consacré à Spinoza et au Talmud avec Ivan Segré, Badiou et Bensussan comme les mamies du quartiers et les minots pour un goûter en contes ; Tariq Ali, comme les passionnés de SF ; Paco Ignacio Taibo II et une soirée foot.

Voilà toute notre ambition, que ça dure, que ça suscite des vocations.

Et chemin faisant, elle la librairie, rencontre deux pointures de l’événementiel culturel, ces deux-là, Karima Rezig et Jean-Charles Canu, rêvent d’un machin hors les clous, et on s’est mis en tête, ensemble, que ce machin pourrait être une fête, une fête avec de la barbe à papa, des débats, un vide-greniers "littéraire", des conférences, de la musique, une bonne cantine.

Une fête où on ferait ce que l’on sait faire toute l’année mais en mieux car en y associant beaucoup d’autres. Et que ce soit l’occasion d’inviter des amis lointains et moins lointains. Ceux dont les oeuvres nous aident à vivre et à rêver, ceux dont les travaux nous font comprendre le monde et parfois aident à le changer.

Cette fête s’appelle En Première ligne, les 19, 20 et 21 septembre prochains ce sera la 4e édition. Ce n’est pas un événement et on ne souhaite pas être plus gros que le boeuf. Seulement une fête du livre et de la pensée critique.

Le fil rouge du Festival cette année sera l’égalité (son besoin comme son absence et ses combats comme ses défaites...).

Le Festival c’est une trentaine de débats sur deux jours ; et on causera aussi "trente glorieuses" plutôt piteuses, du polar italien plus vivant que jamais, de 14-18 et des rapports de classes, Révolution des Oeillets et décolonisation en Afrique lusophone. De Gracchus Babeuf et de la Marche pour l’égalité de 1983, de rap comme de territoires romanesques actuels. De la façon dont s’écrit le polar à La Havane et à Athènes. Mais encore graphisme cubain, bas-fonds, BD et quartiers populaires, littérature jeunesse et retour à l’ordre moral, classe ouvrière british et cultures afro-américaines. Et un hommage à Jean Malaquais.

Mais le Festival, c’est aussi et surtout ce qu’on ne programme pas, ce que vous en ferez. Des rires, des rencontres, des coups de gueule et de la fraternité.

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